Films du mois

Vous pouvez, si vous le désirez, préacheter vos billets (bouton "Billetterie en ligne"). 

  • Légendes des pictos :
  • Séance suivie d'une rencontre |
  • Sous-titrage sourds et malentendants |
  • VF Version française |
  • Séance précédée ou suivie d'un repas
Sortie nationale

De Halfdan Olav Ullmann Tøndel avec Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Endre Hellestveit, Thea Lambrechts Vaulen, Øystein Røger, Vera Veljović-Jovanović, Loke Nikolaisen, Assad Siddique, Patrice Demonière
Thriller Drame - Allemagne/Pays-Bas/Norvège/Suède - 2024 - VOST - 1h57

La convocation

Un incident se produit dans une école primaire. Les parents des jeunes Armand et Jon sont convoqués par la direction. Tout le monde a du mal à expliquer ce qui s’est réellement passé. Les récits des enfants s’opposent, les points de vue s’affrontent, jusqu’à faire trembler les certitudes des adultes…

Caméra d’or Festival de Cannes 2024

Armand est un premier film assez maîtrisé dans sa texture formelle. Il faut dire que Halfdan Ullmann Tøndel a de quoi trouver son inspiration avec son grand-père Ingmar Bergman et sa grand-mère Liv Ullmann. Il a ainsi grandi dans un univers cinématographique vertueux, lui conférant dès ses premiers travaux une reconnaissance de la profession. Le réalisateur s’attaque donc au problème sensible des rapports de violence des enfants à l’école. En réalité, le conflit entre les deux enfants est surtout une opportunité pour le cinéaste d’explorer les tensions entre les parents qui remontent au passé et qu’ils n’ont pas résolues. La toxicité des comportements et des relations qu’ils entretiennent prend alors toute la place du récit, devant des professionnels de l’école désabusés et perdus. à voir-à lire
Sortie nationale

De Andreas Dresen avec Liv Lisa Fries, Johannes Hegemann, Alexander Scheer, Gabriela Maria Schmeide, Emma Bading
Drame - Allemagne - 2024 - VOST - 2h04

Berlin, été 42

Berlin en 1942, c'est le plus bel été pour Hilde, follement amoureuse de Hans et joyeusement enceinte. Mais la passion s'accompagne d'un grave danger. Hans s'engage dans la résistance antinazie, avec un groupe de jeunes gens que l'on appellera plus tard l'"Orchestre rouge". Malgré les risques énormes, Hilde décide de s'engager elle-même, mais elle est arrêtée par la Gestapo et donne naissance à son fils en prison. Désormais dans une situation désespérée, Hilde développe une force d'inspiration tranquille, mais il ne lui reste que quelques mois à vivre avec son fils.

Le cinéma allemand n’en finit pas de remuer la période la plus trouble et tragique de son Histoire nationale. Ce qui est resté longtemps en marge (Lili Marleen de Fassbinder) est désormais fréquent depuis les années 2000. Des longs métrages de qualité l’attestent, comme Sophie Scholl, les derniers jours, La chute, La conférence et le documentaire Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres. Quelques semaines après La fabrique du mensonge de Joachim Lang, sur la stratégie de Goebbels, sort sur les écrans français ce récit de jeunes gens ayant appartenu à l’Orchestre Rouge, et plus précisément Hilde Coppi (1909-1943), résistante s’étant engagée moins par idéologie que pour défendre ses principes moraux et ses attaches affectives. Le film bénéficie du travail d’écriture de Laila Stieler, qui a déjà collaboré avec Andreas Dresen, lequel précise dans le dossier de presse : « Le scénario de Laila Stieler et l’histoire de Hilde m’ont profondément ému. Je souhaitais avant tout centrer ce récit sur un groupe de jeunes mais d’une manière contemporaine et poétique. La résonance du film aujourd’hui réside dans nos idéaux : défendre nos idées et résister. Il ne faut pas se laisser influencer, mais suivre sa boussole intérieure et ses idéaux. Hilde Coppi n’est pas une activiste politique. Je la décrirais plutôt comme une personne tout à fait normale qui défend ses valeurs ». Le mérite du long métrage est d’avoir su trouver un équilibre entre l’histoire familiale et sentimentale de la jeune femme et la reconstitution historique, sans tomber dans les clichés que le dispositif aurait pu entraîner (alignement de croix gammées, pathos, recours aux images d’archives). Déployant une double narration avec flash-back (les mois d’emprisonnement et l’été qui précède, propice aux amours et actions militantes de Hilde), le film innove peu dans le genre désormais convenu du biopic mais montre avec finesse le contraste entre l’insouciance apparente d’un groupe de jeunes (camping, amourettes au bord d’un lac) et la combativité des protagonistes. Les scènes dures (l’accouchement difficile de Hilde, l’attente des prisonnières avant leur exécution) sont contrebalancées par des moments plus légers, l’horreur véritable du nazisme étant souvent hors champ. Et l’absence de musique ainsi que la photographie sans fioritures de Judith Kaufmann ne font qu’amplifier la sobriété de la proposition. Le film n’échappe pas toutefois à certaines maladresses (le personnage de la gardienne de prison, qui passe sans transition de la malveillance à la compassion), et échappe de justesse à l’académisme télévisuel. Mais Berlin, été 42 confirme le savoir-faire d’Andreas Dreisen, aussi à l’aise dans les portraits de la jeunesse (Un été à Berlin) que dans ceux de l’âge avancé (Septième ciel). Les interprètes sont quant eux admirables, et en particulier Liv Lisa Fries, délicate et nuancée. Le film a été présenté à la Berlinale 2024, en présence de Hans Coppi junior, fils de Hilde Coppi. Il fut ensuite l’un des moments forts du Festival du cinéma allemand à Paris. À voir à Lire
Sortie nationale

De Lionel Baier avec Dominique Reymond, Michel Blanc, William Lebghil, Aurélien Gabrielli, Liliane Rovère, Ethan Chimienti, Adrien Barazzone, Larisa Faber
Comédie Dramatique - Suisse/Luxembourg/France - 2025 - VF - 1h30

La Cache

Christophe, 9 ans, vit les événements de mai 68, planqué chez ses grands-parents, dans l’appartement familial à Paris, entouré de ses oncles et de son arrière-grand-mère. Tous bivouaquent autour d’une mystérieuse cache, qui révèlera peu à peu ses secrets…

L'occasion de voir l'acteur Michel Blanc dans son dernier rôle

Après La vanité, une comédie caustique sur l’euthanasie, Lionel Baier puise son inspiration dans La cache de Christophe Boltanski. Un roman paru en 2015, auréolé du prix Femina, puis du prix des prix littéraires, qui raconte l’histoire anticonformiste d’une famille d’intellectuels juifs à laquelle le réalisateur suisse trouve quelques similitudes avec la sienne, également originaire d’Odessa. Il y voit l’occasion d’envisager la Shoah non pas comme un événement historique mais comme un processus qui a imprégné une bonne partie du vingtième siècle et continue de le faire aujourd’hui. Ce n’est pas la vérité attestée qu’il s’apprête à raconter mais sa vérité vue par le prisme de cette famille atypique qui n’engendre ni la mélancolie, ni la contrainte. La voix off du réalisateur interpelle d’emblée le spectateur. L’action se situe durant les événements de mai 68 déroulés comme autant de vignettes d’une bande dessinée. Il faut accepter de rentrer dans l’imaginaire de ces personnages truculents et ne jamais perdre de vue le cheminement mental du jeune Christophe qui, bercé par l’amour des siens, découvre peu à peu les secrets que cachent les murs de l’appartement de la rue de Grenelle. Pourtant, derrière cet univers de bonne humeur et d’inventivité perpétuelle sont tapis des sujets plus graves comme la recherche d’identité, l’antisémitisme, les non-dits et les cicatrices indélébiles dont chaque membre s’accommodera suivant son vécu et ses aspirations. Les interactions entre des personnages aussi loufoques qu’attachants font le sel de cette comédie originale sur le poids de l’héritage familial. Le couple formé par Mère-Grand (Dominique Reymond), écrivaine combative et déterminée, conduisant sans coup férir et malgré les stigmates d’une poliomyélite, son Ami 6 Citroën rouge grenat pour aller à la rencontre des ouvriers (occasion idéale de tourner gentiment en dérision un militantisme révolu) et le doux Père-Grand, un médecin bienveillant, envahi de peurs incontrôlables auquel Michel Blanc apporte toute sa sensibilité, constitue l’élément phare, talonné de près par Arrière-pays (Liliane Rovère) qui, avec son franc-parler coutumier, n’en finit plus de ressasser ses souvenirs.Nul doute que le schéma peu classique totalement assumé par le cinéaste qui mêle référence à l’univers des cartoons, couleurs détonantes (entre rouge sang de bœuf et vert pistache écrasée) et joyeux désordre en dérouteront quelques-uns, tandis que d’autres s’amuseront de cette liberté de ton, de ce décor suranné, de cette allusion à la Nouvelle Vague et de cette réminiscence du mouvement de mai 68 qui jamais ne s’égare dans la nostalgie, le tout bien ficelé dans un douillet chaos, rempli de bonhomie et de vivacité. Entrechoquant avec intelligence imaginaire et réalité, grande Histoire et chronique familiale, La cache délivre un chaleureux message d’humanité, qui réchauffe le cœur. À voir à Lire
Sortie nationale

De Juho Kuosmanen avec Seppo Mattila, Jaana Paananen, Juha Hurme, Aku-Petteri Pahkamäki
Drame - Finlande - 2025 - VOST - 59min

Les Contes de Kokkola, une trilogie finlandaise

A Kokkola, charmante petite ville finlandaise non loin du cercle arctique, ce ne sont pas les déjantés qui manquent ! Comme Romu-Mattila, un marginal qui décide de partir s'installer en Suède avec son chien, des trafiquants d'alcool accompagnés d'un cochon ou encore une gardienne de phare qui rêve de se lancer dans une grande aventure spatiale.

Il y a des films de niche qui surviennent sur les écrans comme des invitations au bonheur et à redécouvrir les richesses inépuisables du septième art. Les contes de Kokkola, une trilogie finlandaise est de ceux-là, construits dans une langue qui allie non sans ingéniosité, l’héritage direct d’un cinéma d’hier et l’inventivité renouvelée d’un genre artistique. Le film est bâti sur trois courts-métrages, tous tournée dans un noir et blanc assez somptueux, où le son parvient à se fondre dans un théâtre de la vie humaine et les paroles ont été remplacées par la musique. Juho Kuosmanen raconte l’existence à travers des personnages déjantés et attachants qui ont pour traits communs d’être en quelque sorte des exclus de la société. On rencontre un vieil homme qui se fait expulser et tente désespérément de vendre le mobilier qui lui reste, un couple de trafiquants d’alcools forts accompagnés de leur cochon, et une gardienne de phare, veuve de surcroît, dont les yeux penchent vers les astres. Le contraste entre une affiche très colorée et trois contes pétris de noir et blanc témoignent d’un cinéma finlandais qui emprunte toutes les voix possibles de l’imagination. Devant un tel film, on a évidemment en tête les déambulations sociales et poétiques de Kaurismäki à travers son pays. Juho Kuosmanen offre un regard sur ces gens de la marge tout autant nourri de tendresse que d’humour. Il faut souligner le formidable travail de casting qui a permis de mettre en scène ces gueules de cinéma, comme sorties de la tête de Charlie Chaplin, dans une période incertaine où la modernité se mêle à une forme d’universalité et d’atemporalité. Juho Kuosmanen assume avec brio un style qui a à voir avec le spectacle de marionnettes. Les décors semblent tout droit dérobés sur les planches d’un théâtre, là où la caméra s’évertue à flouter ce qui pourrait ressembler à des paysages. On se croirait, notamment avec le dernier des trois courts-métrages, propulsé dans l’univers baroque et fantaisiste de Max Ophüls. Juho Kuosmanen joue avec les genres, les époques et les références cinématographiques, dans une matière filmique qui puise son inspiration autant dans l’animation que le réalisme. En effet, le retour au réel vient précipiter à chaque fois les personnages dans la dureté du monde, sauf peut-être pour le dernier personnage qui semble avoir trouvé sur son engin de l’espace la maison du paradis. L’usage de la musique constitue un intérêt majeur dans ce film. On peut dire qu’elle se substitue habilement aux dialogues, dans des styles très différents d’un court-métrage à l’autre. Le réalisateur dérange les normes du cinéma, pour parvenir à une langue fantaisiste et originale. Les contes de Kokkola, une trilogie finlandaise s’offre comme une œuvre qui pourra séduire les adultes et les enfants, chacun pouvant trouver dans ces trois histoires un bout d’eux-mêmes. Le format relativement court apporte au film un rythme qui conviendra à tous les publics. Les contes de Kokkola, une trilogie finlandaise atteste du courage pour les distributeurs français comme ici Le Pacte de diffuser des œuvres qui ne parviennent pas toujours à se fondre une place sur les écrans. Encore faut-il que les exploitants acceptent de donner aux spectateurs l’opportunité de s’ouvrir à des films et des genres complètement atypiques et d’accepter que le cinéma ne soit pas seulement au service d’une économie de marché. Les contes de Kokkola, une trilogie finlandaise est tout simplement écrit et réalisé au bénéfice du rêve, dans la continuité des premiers films muets qui avaient déjà tout dit du cinéma à venir. À voir à Lire
De l'Art à l'Écran

De Martin Provost avec Yolande Moreau, Ulrich Tukur, Anne Bennent, Geneviève Mnich, Nico Rogner
Biopic Drame - France/Belgique - 2008 - VF - 2h05

Séraphine

En 1912, le collectionneur allemand Wilhelm Uhde, premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau, loue un appartement à Senlis pour écrire et se reposer de sa vie parisienne. Il prend à son service une femme de ménage, Séraphine, 48 ans. Quelque temps plus tard, il remarque chez des notables locaux une petite toile peinte sur bois. Sa stupéfaction est grande d'apprendre que l'auteur n'est autre que Séraphine. S'instaure alors une relation poignante et inattendue entre le marchand d'art d'avant-garde et la femme de ménage visionnaire.

Présentation de l’artiste et de son œuvre avant la projection par Catherine Koenig, historienne de l’art

Séraphine a existé, née en 1864, morte (et enterrée dans une fosse commune) en 1942. Et ce film - triomphe inattendu couronné par plusieurs César (1) - lui a redonné vie. A elle et à son « mentor », le collectionneur Wilhelm Uhde. Deux déclassés. Elle, à peine considérée comme un être vivant par ceux qui la côtoient. Lui, ployant sous une double culpabilité : allemand dans la France de l'après-guerre et homosexuel dans une société qui ne le tolère pas. Le film est sobre, épuré à l'extrême, tout en couleurs neutres où éclatent, par moments, les teintes vives des toiles de Séraphine. L'art comme seul salut possible face aux douleurs de la vie... Télérama
Rencontre, A votre santé !

De Florian Zeller avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Mark Gatiss, Olivia Williams, Imogen Poots, Rufus Sewell, Ayesha Dharker, Roman Zeller
Drame - Royaume-Uni/France - 2020 - VF - 1h38

The Father

THE FATHER raconte la trajectoire intérieure d'un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c'est aussi l'histoire d'Anne, sa fille, qui tente de l'accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

Rencontre avec Patrick Karcher, directeur de l’EREGE, Laure Pesch, coordinatrice du site d'appui alsacien et Jean Rusch, fondateur de Familles Solidaire

Entrée libre

Sous l’écume de la reconnaissance hollywoodienne — deux Oscars, dont celui du meilleur scénario adapté —, on découvre en effet une intrigante proposition de mise en scène. Avec l’aide de son coscénariste britannique, l’aguerri Christopher Hampton, Florian Zeller prend un parti pas si fréquent sur le grand écran (un comble) : se fier aux images. Ou plus exactement, et c’est de là que naît le trouble, nous amener progressivement à nous défier d’elles. La réussite de The Father, c’est qu’il ne parle pas d’Alzheimer, il le traduit. Confiné dans ce parfait décor bourgeois qui sent le studio de cinéma, le quasi-huis clos revêt une dimension étrangement factice dont Florian Zeller va savamment exploiter la plasticité. Comme au théâtre, où son univers a pu flirter avec Harold Pinter ou Nathalie Sarraute, il s’affranchit du réalisme : The Father fonctionne par bascules ou glissements successifs, jusqu’à tutoyer le fantastique. Un peu comme un rêve, où l’on sait qu’on est chez soi sans reconnaître les lieux pour autant. Télérama
Sortie nationale

De Alireza Ghasemi, Raha Amirfazli avec Hamideh Jafari, Bashir Nikzad, Mohammad Hosseini, Marjan Khaleghi, Hajeer Moradi, Marjan Ettefaghian, Mehran Vosoughi
Drame - Iran/France/Pays-Bas - 2024 - VOST - 1h35

Au pays de nos frères

Iran années 2000 : dans l’ombre de l’invasion américaine, une famille élargie de réfugiés afghans tente de reconstruire sa vie dans "le pays des frères". Une odyssée sur trois décennies où Mohammad, un jeune étudiant prometteur, Leila, une femme isolée et Qasem qui porte le poids du sacrifice pour sa famille, luttent pour survivre à ce nouveau quotidien incertain.

Cette terre de la fraternité qu’évoque ce titre, c’est l’Iran. C’est plus exactement le surnom donné au pays par la communauté afghane, qui compte aujourd’hui plus de 5 millions de réfugiés dans le pays. Mais la réalité est-elle aussi simple et accueillante que cette expression en forme de slogan touristique ? L’Iran est-il réellement la terre des frères afghans ? Avec leur premier long métrage, les cinéastes Alireza Ghasemi (nommé à la Palme d’or du court métrage en 2017 pour Lunch Time) et Raha Amirfazli répondent avec une amertume prévisible qui n’empêche pourtant ni la nuance ni les pas de côté. Au pays de nos frères se divise en trois parties, trois récits se déroulant à dix ans d’intervalle (2001, 2011 et 2021). Si l’on reconnait d’une partie à l’autre les noms de certains personnages, chacune d’entre elles se concentre sur son protagoniste propre : d’abord un lycéen harcelé par la police, puis une épouse devant cacher son mari, et enfin un vieil homme dont le fils subit de graves accusations nationale. Le Polyester
Sortie nationale

De Linda Hamback
Animation - France - 2025 - VF - 32min

NOUS VOILA GRANDS !

Des grandes histoires pour les tout-petits. Avec la voix de Hippolyte Girardot. Nounourse, Lapinou et leurs amis ont grandi et sont devenus parents à leur tour. Après Qui Voilà ? et Coucou nous voilà ! retrouvez les merveilleux personnages de Stina Wirsén et partagez maintenant les émotions et le quotidien de leurs enfants.

De Maura Delpero avec Tommaso Ragno, Giuseppe De Domenico, Roberta Rovelli, Martina Scrinzi, Orietta Notari
Drame - Italie/France/Belgique - 2024 - VOST - 1h59

Vermiglio ou La Mariée des Montagnes

Au cœur de l’hiver 1944. Dans un petit village de montagne du Trentin, au nord de l'Italie, la guerre est à la fois lointaine et omniprésente. Lorsqu'un jeune soldat arrive, cherchant refuge, la dynamique de la famille de l'instituteur local est changée à jamais. Le jeune homme et la fille aînée tombent amoureux, ce qui mène au mariage et à un destin inattendu.

Repas italien à l’issue de la séance du dimanche 13 avril à 11h. 12 € sur réservation par Mail ou par téléphone au 03 89 60 48 99

Rituel du soir : Ada consigne ses péchés dans son journal et s’invente des pénitences dégoûtantes, tandis que Lucia rêve à Pietro et à ses billets doux. Allongée entre ses aînées, Flavia, la troisième sœur, joyeuse et futée, partage leurs secrets chuchotés en patois et la chaleur de l’édredon. La guerre qui s’éternise, en cet hiver 1944, semble lointaine, comme assourdie par la neige épaisse — d’ailleurs, les Allemands ont renoncé à monter jusqu’à Vermiglio, village perché du Trentin, dans le nord de l’Italie, où un déserteur local et Pietro le Sicilien se planquent en attendant la paix. Éprise de « l’étranger » au premier regard, Lucia l’a embrassé sans même lui dire un mot, moins bavarde encore que ce long métrage qui scelle, en quatre saisons d’une beauté poignante, le destin des trois filles de Cesare Graziadei. Après le foyer des filles-mères de Maternal (2020), la documentariste Maura Delpero investit, dans cette deuxième fiction, le foyer montagnard où grandit son propre père, dernier rejeton d’une fratrie de dix. Quelque part entre Les Quatre Filles du docteur March et L’Arbre aux sabots, chronique de la paysannerie lombarde au XIXᵉ siècle réalisée par Ermanno Olmi, Palme d’or 1978, la cinéaste ouvre une voie inédite, tour à tour malicieuse et tragique, d’une intelligence limpide. Sous un ciel immense, l’horizon des adolescentes se révèle limité par la montagne (chapeau aux variations bleutées du chef opérateur !) mais aussi par leur genre, leur condition économique et le temps suspendu, la modernité tardant à atteindre les sommets. Précise, la reconstitution n’amidonne jamais ce film intime, sensuel, qui offre à chaque personnage la chance d’exister en relief. Ainsi le père, Cesare, instituteur chenu à la voix profonde, dont la sagesse bienveillante va de pair avec un égoïsme rude. À son épouse, qui lui reproche d’acheter un disque de Vivaldi alors qu’elle « compte les pommes de terre » de sa marmaille, le patriarche rétorque : « C’est de la nourriture pour l’âme. » Il a raison. Elle aussi, qui fermera, à la fin de cette histoire simple, la porte de la chambre des filles, désormais vide. Laquelle aura droit à l’amour ? À l’instruction ? Laquelle se contentera d’une cigarette fumée en douce à la fenêtre du couvent ? Admirative, Jane Campion a déclaré que Vermiglio ou la Mariée des montagnes est un « cadeau ». Du même avis, le jury de la Mostra de Venise, présidé par Isabelle Huppert, lui a décerné son Grand Prix en septembre 2024. Il faut croire ces bonnes fées. Télérama
Rencontre

De Guy Davidi avec Ron Adler, Doron Assaf, Rotem Shapira, Ofer Weisburt, Yogev Yechieli
Documentaire - Danemark/Israël/Finlande/Islande - 2022 - VOST - 1h40

Innocence

Innocence raconte l'histoire d'enfants qui ont résisté à leur enrôlement mais qui ont capitulé. Leurs histoires n'ont jamais été racontées car ils sont morts pendant leur service. À travers une narration basée sur leurs journaux intimes, le film dépeint leur tourment intérieur. Il entremêle des images militaires de première main, des moments clés de l'enfance jusqu'à l'enrôlement et des vidéos personnelles des soldats décédés dont les histoires sont passées sous silence et considérées comme une menace nationale.

Rencontre avec Jean-Jacques Grunspan, spécialiste du Proche et Moyen Orient, co-président de l’AFPS Paris Centre, l’AFPS Alsace, la Ligue de Droits de l’Homme et ATTAC.

Les RDV d'ATTAC et de la LDH

De Shu Aiello, Catherine Catella
Documentaire - France/Italie - 2023 - VOST - 1h30

Un paese di resistenza

Riace, Ce village de Calabre en Italie avait fait de l'accueil des migrants son avenir pendant 20 ans. Jusqu'au déferlement de la vague populiste qui gangrena l'Europe. Après des mois d'une minutieuse destruction orchestrée par Salvini, le village s'éveille tout doucement d'un long cauchemar.

Rencontre avec ATTAC et la Ligue des Droits de l’Homme.

Narré sous la forme d’une petite épopée de poche par Carlo Gallo, conteur calabrais, le film qui prend la forme d’une fable déploie une énergie galvanisante, un désir d’en découdre derrière la tragédie. Shu Aello et Catherine Catella, réalisatrice en 2016 de Un paese di Calabria, insufflent aussi une légèreté qui adoucit une réalité terrifiante, celle d’un pays basculant dans le fascisme avec une régularité temporelle historique. Leur démarche n’est pas celle de documentaristes pseudo-objectives, mais de militantes lucides, animées par une colère saine et un amour de leur pays qui transpire à l’écran. On sent, derrière l’injustice et l’image que renvoie l’Italie en ce moment au reste du monde, une envie de filmer un contre-champ, celui d’un peuple qui n’est pas raciste, qui est prêt à soutenir les nobles causes et à chanter encore Bella Ciao. Culturopoing
Ciné-relax

De Jean-Albert Lièvre avec Jean Dujardin
Documentaire - France - 2023 - VF - 1h22

Les Gardiennes de la planète

Une baleine à bosse s'est échouée sur un rivage isolé. Au cours de la lutte pour lui sauver la vie, nous découvrirons l'histoire de ces créatures extraordinaires, habitants des océans du monde. Adaptation du roman, Whale Nation, d'Heathcote Williams.

«Pour le plaisir d’aller enfin au cinéma sans craindre d’être rejetés », c’est ce que propose l’association Culture-relax, parrainée par Sandrine Bonnaire. Des séances de cinéma tout public, aménagées pour les rendre accessibles à des personnes exclues des loisirs culturels à cause d’un comportement parfois inattendu. Chaque spectateur est accueilli de sorte qu’il se sente le bienvenu et respecté tel qu’il est.

Les séances sont au tarif de 5 € pour tous et sont suivies d’un goûter proposé par les Papillons blancs.

Parfois, la caméra qui affleure le corps des baleines semble s’être élevée au-dessus du ciel. Le réalisateur nous fait perdre tous les repères en matière de perspective et sensation. Les images criantes d’écume émerveillent autant qu’elles nous font perdre tout sens de la réalité. Ainsi, Les Gardiennes de la planète s’affirme comme un objet de cinéma tout autant visuel, sonore, musical et littéraire. A Voir A Lire

De Karine Vézina, André Kadi avec Olivia Ruiz, Léo Côté, Sophie Faucher, Manuel Tadros
Animation - France/Canada - 2024 - VF - 1h22

Hola Frida

C'est l'histoire d'une petite fille différente. Son monde, c'est Coyoacan au Mexique. Pétillante, vibrante, tout l'intéresse. Et lorsque les épreuves se présentent, elle leur fait face grâce à un imaginaire débordant. Cette petite fille s'appelle Frida Kahlo !

Hola Frida raconte l’enfance et la naissance de la vocation de l’artiste Frida Kahlo (1907-1954) dans un récit pétillant, porté notamment par la voix d’Olivia Ruiz, chansons comprises. Les couleurs vives de cet hommage chaleureux à la culture mexicaine permettent d’évoquer avec habileté les thématiques du handicap (la « patte de poulet » de Frida, atteinte de polio) et du féminisme – la petite fille rêvait de devenir médecin, le dessin lui permettra d’affirmer sa volonté face aux hommes. Une belle ode à l’imaginaire et à la résilience. Télérama

De PETEN Chantal, DI LEO Alois, VASCONCELLOS Marcus, ALKABETZ Gil, GROBLER Diek
Animation - Belgique/Brésil/Allemagne/Afrique du Sud - 2025 - VF - 41min

Au fil de l'eau

Traverser les plus grands océans du monde, voyager le long d'une rivière ou encore dégringoler du ciel : même la plus minuscule des gouttes d'eau peut vivre de grandes aventures ! Et en chemin, elle peut faire de drôles de rencontres. Des vacanciers qui jouent sur la plage à une petite fille en bateau, en passant par tout un tas de créatures plus étranges les unes que les autres, son voyage ne sera pas de tout repos : une chose est sûre, elle ne restera pas coincée dans un bocal ! Un programme de 5 courts-métrages pour découvrir l'eau sous toutes ses formes qui vous plongera dans des univers aquatiques merveilleux.

De André Kadi, Marya Zarif avec Manuel Tadros, Rahaf Ataya, Elza Mardirossian, Lea-Kim Lafrance-Leroux, Haydan Quitich, Mariette Niquay Ottawa
Animation - Canada - 2024 - VF - 51min

Dounia le grand pays blanc

Après Dounia et la Princesse d'Alep, les aventures de Dounia, petite fille aux éclats d'étoiles dans les cheveux, se poursuivent dans son pays d'adoption : le Canada. Entourée de ses grands-parents et de son amie Rosalie, elle affronte de nouveaux défis : le froid mordant de l'hiver et une nouvelle culture jusqu'alors inconnue. Plus que jamais, Dounia est convaincue que les battements de son cœur guideront le retour de son père jusqu'à elle…

On avait découvert l’adorable Dounia à la télévision, il y a trois ans, dans un beau court métrage qui mettait le douloureux thème de l’exil à hauteur d’enfant. Le petit film était devenu grand en 2023 : Dounia et la princesse d’Alep approfondissait l’histoire de la petite Syrienne aux éclats d’étoiles dans les cheveux, contrainte de fuir sa ville natale menacée par les bombes, avec un mélange réussi de réalisme et de merveilleux, de gravité et d’humour, de dureté (sur le fond) et de poésie (dans la forme). En voici la suite, Dounia, le grand pays blanc, toujours réalisée par Marya Zarif et André Kadi. La fillette exubérante, accompagnée de ses délicieux grands-parents, a trouvé refuge dans la campagne canadienne où elle doit affronter un nouveau défi : le froid mordant de l’hiver. Mais espère toujours retrouver son père, longtemps prisonnier politique dans les geôles du dictateur Bachar el-Assad. Dans ce deuxième long métrage, peut-être moins surprenant mais tout aussi attachant que le premier, le déracinement laisse peu à peu place à l’intégration : comme dans Dounia et la princesse d’Alep, où un conte oriental jouait un rôle important dans le récit, la petite héroïne puise dans la féerie des mythes et légendes amérindiens de son pays d’accueil des leçons de vie autant qu’une source de réconfort. Un bel éloge du multiculturalisme toujours porté par un dessin à l’aquarelle aussi délicat que chatoyant. Télérama
Film précédé du court métrage : Le monde de Dalia (3’) de Javier Navarro Avilés

De Jiří Mádl avec Vojtěch Vodochodský, Ondrej Stupka, Tatiana Pauhofová, Stanislav Majer, Vojtěch Kotek
Historique Drame - République tchèque/Slovaquie - 2024 - VOST - 1h55

Radio Prague, les ondes de la révolte

Mars 1968. À la veille du Printemps de Prague, Tomáš décroche un emploi à la radio et travaille pour des journalistes qui défient la censure de l'État. Soumis à un chantage de la police secrète, parviendra-t-il à la déjouer sans trahir ses idéaux ?

Mars 1968. À la veille du printemps de Prague, un jeune pistonné décroche un emploi à la radio nationale, où les journalistes défient la censure de l’État. Il va se retrouver au cœur d’un magnifique moment de résistance journalistique… Ce drame politique n’a rien de révolutionnaire dans sa forme, celle d’un bon et solide film-dossier, mais il entrelace la petite et la grande Histoire selon un suspense si tendu qu’on se prend à croire à une autre fin que celle d’un printemps écrasé à coups de bottes… On y découvre des figures passionnantes comme Milan Weiner, chantre de la liberté d’expression et premier rédacteur en chef à avoir réussi à imposer les informations des agences de presse étrangères, comme l’AFP ou Reuters, contre les nouvelles « officielles ». Le film loue ainsi, de manière vibrante, le courage d’une poignée d’hommes et de femmes, dont la reportrice Věra Šťovíčková, qui trouvèrent moyen de diffuser à la population des informations non censurées, alors que les émetteurs étaient coupés et que le bâtiment de la radio tchécoslovaque était encerclé par les tanks. Une histoire de super-héros de la vérité, donc, qui résonne particulièrement avec l’actualité. Télérama
Vous avez dit culte ?

De Kathryn Bigelow avec Keanu Reeves, Patrick Swayze, Lori Petty, Gary Busey, John C. McGinley
Action Policier - Etats-Unis - 1991 - VOST - 2h00

Point Break

Johnny Utah, jeune recrue du FBI, se voit confier sa première enquête: démanteler un réseau de braqueurs responsables de vingt-six attaques de banques et surnommé "les anciens présidents". Convaincu d'avoir à faire à d'intrépides surfeurs, Johny décide d'infiltrer le milieu de la planche... Action, suspense, casting époustouflant, tous les ingrédients sont réunis pour faire de Point Break un film prenant.

Cette programmation proposée par Le RECIT, soutenue par la Région Grand Est et en partenariat avec l’ADRC, permet de découvrir ou redécouvrir des grands classiques du 7ème Art sur grand écran.
Avant-programme proposé par MIRA : Sur les Plages du Pacifique (Michel Gnos, fonds Gnos, 1972)

 

Kathryn Bigelow, première réalisatrice oscarisée (pour Démineurs), excelle dans l’action. Avec de la subtilité, de l’étrangeté en plus. Ici, elle parachute Keanu Reeves, débutant, au sein d’une bande de surfeurs décrite comme une secte, dont Patrick Swayze est le séduisant gourou… Le jeune homme est un ex-espoir du football devenu flic, sur la piste du « gang des présidents », des voleurs de banques qui se cachent sous des masques en caoutchouc de Nixon, Reagan et consorts. Et si les surfeurs étaient dans le coup ? Les scènes d’action — cambriolages, exploits nautiques, saut en parachute — sont filmées avec une maestria exceptionnelle. Mais quand la quête du jeune policier, plus seulement professionnelle, devient aussi personnelle, le film avoue ses ambitions. Le duel entre Keanu Reeves et Patrick Swayze s’enrichit d’un sous-texte nettement homosexuel, et Kathryn Bigelow se frotte les mains : son divertissement se transforme en une pénétrante étude sur l’héroïsme et la vanité masculine. Télérama
Les inclassables

De Álex de la Iglesia avec Álex Angulo, Armando De Razza, Santiago Segura, Terele Pávez, Nathalie Seseña
Comédie Horreur - Espagne - 1995 - VOST - 1h43

Le Jour de la bête

Le prêtre Ángel Beriartúa a décodé les Évangiles et est parvenu à déterminer le jour de la naissance de l'Antéchrist. Selon ce message, l'Antéchrist naîtra le 25 décembre 1995 à Madrid, où débute une vague de vandalisme et de criminalité. En revanche, il ignore tout du lieu où il viendra au monde. Convaincu qu'il faut arrêter cette naissance satanique, le prêtre se joint à un fan de death metal, José Maria (Santiago Segura), d'essayer par tous les moyens à trouver où l'événement aura lieu. Il va donc tout mettre en œuvre pour le découvrir, en cherchant à s'attirer les faveurs du Diable. Dans un Madrid survolté, il va trouver deux compagnons pour l'aider dans sa tâche : le hard rockeur José María et le professeur Cavan.

Une fois par mois le vendredi soir à 20h30, retrouvez "LES INCLASSABLES DU CINÉMA BEL AIR" proposé par Eric Peretti, programmateur du LUFF de Lausanne et des Hallucinations Collectives de Lyon. Autodidacte passionné et passionnant, Eric Peretti présente le film et poursuit la discussion à l’issue de la projection.

Conte de Noël totalement dévoyé où le petit Jésus va faire brûler la crèche et où les rois mages parcourent les rues un fusil à la main et l’oreille en sang, le film ne se refuse rien, entre une apparition mémorable du malin et une baston homérique entre le brave curée et une Terele Pavez (Les Sorcières de Zugarramurdi, Mes Chers voisins…) hargneuses dans les escaliers de cette pension habitée, entre autres, par un papy nudiste. Décapant, réjouissant, Le Jour de la bête affirme tout autant l’humour de son auteur, toujours teintée d’une pointe d’amertume, que ses talents déjà évidents de metteur en scène/ Il mêle ainsi des chassés-croisés hitchcockiens dans des couloirs tout en profondeur avec le décalage slaptsick, rythmant l’épopée avec une maitrise constante et offrant déjà quelques scènes de bravoures au-dessus du vide dont il a le secret. Regard Critique
Les Mardis de l'Architecture

De 大友克洋 avec 岩田光央, 佐々木望, Mami Koyama, 石田太郎, 鈴木瑞穂
Action Animation - Japon - 1988 - VOST - 2h04

Akira

Tetsuo, un adolescent ayant vécu une enfance difficile, est la victime d'expériences visant à développer les capacités psychiques qui dorment en chacun de nous. Ainsi doté d'une puissance que lui-même ne peut imaginer, Tetsuo décide de partir en guerre contre le monde qui l'a opprimé. Dès lors, Il se retrouve au cœur d'une légende populaire qui annonce le retour prochain d'Akira, un enfant aux pouvoirs extra-ordinaires censé délivrer Tokyo du chaos...

Séance proposée par la Maison Européenne d’Architecture, présentée par Sarah Favrat, chargée de projets.

Esthétiquement, Akira reste l’un des films d’animation les plus somptueux de l’histoire du cinéma. Même les meilleures productions Ghibli ou Disney peinent encore à égaler la poursuite initiale et ses jeux de couleurs hypnotisant, sublimés par l’incroyable bande-son de Shôji Yamashiro, qui opte pour des tambours traditionnels contrastant brillamment avec les images futuristes. Akira est une œuvre monstre, que sa taille monolithique ne permet pas d’apprécier dans sa totalité au premier visionnage. Il faut du temps pour tout déchiffrer, approcher ses personnages brutaux, ses paysages urbains envoûtants, sa violence sauvage et ses divagations philosophiques. À Voir à Lire
Sortie nationale

De Philip Watts
Animation - France/Portugal/Australie - 2024 - VF - 0min

Animo rigolo

Préhistoriques ou domestiques, rigolos ou ramollos, minuscules ou noctambules, ces animaux-là font un sacré gala ! Programme de 3 courts métrages : Bellysaurus de Philip Watts : Dans la forêt, petits et gros dinosaures se régalent de succulentes baies. Mais quand le plus gros décide de manger la plus petite, la solidarité se met en marche et tout ce petit monde finira par cohabiter joyeusement ! Foxtale d'Alexandra Allen : Les oiseaux n’ont laissé qu’une seule cerise sur l’arbre… Comment se rassasier quand on est un petit renard affamé ?… Réponse : il faut compter sur un plus petit que soi, quitte à partager sa maigre pitance ! Zoobox de Myriam Schott et Linda Yi : Les eaux montent… il est temps pour toutes les espèces d’animaux d’embarquer sur de grands bateaux ! Kerala, une enfant kangourou impatiente et curieuse attend son tour. Elle est très excitée à l’idée de découvrir ses compagnons de voyage. Mais une fois à bord, elle ne trouve plus ses parents… Elle est alors recueillie par une famille d’ornithorynques, ses anciens voisins. Malgré l’interdiction de quitter leur box, l'envie de retrouver ses parents est trop forte. Elle part à leur recherche et dans sa quête, elle va rencontrer de nouveaux amis et bien sûr, la famille sera à nouveau réunie !

Ciné goûter et jeux autours des personnages du programme à l’issue de la séance de 15h10 du 16 avril. Viens t’amuser avec les animos rigolos ! Sur réservation par mail: cinebelair@wanadoo.fr ou par téléphone au 03 89 60 48 99

Sortie nationale

De Athiná-Rachél Tsangári avec Caleb Landry Jones, Harry Melling, Rosy McEwen, Arinzé Kene, Thalissa Teixeira
Western Science-Fiction Drame - Grande-Bretagne/Etats-Unis/Allemagne/France/Grèce - 2024 - VOST - 2h11

Harvest

Walter Thirsk, citadin devenu fermier, Charles Kent, seigneur un peu perdu, et les paysans de son domaine, coulent tous une existence paisible aux confins d’un Eden luxuriant lorsque se profile la menace du monde extérieur. En sept jours hallucinés, les habitants de ce village sans nom vont assister à sa disparition.

Dans le nouveau film d’Athina Rachel Tsangari, son premier en anglais, l’espace et le temps ne sont pas bien définis. Harvest se passe quelque part entre la fin du Moyen Âge et le XVIIe siècle, en Écosse ou peut-être ailleurs au nord de l’Europe. Ce qui est sûr, c’est que l’histoire se déploie sur sept journées hallucinées dans un petit village. (...) Le film, dévoilé en compétition à la Mostra de Venise, baigne dans une atmosphère assez unique, à la fois bucolique, violente et parfois surréaliste, où tout est possible et où presque rien n'est raisonnable ou compréhensible. Cette impression est transmise en particulier par les images, tournées sur pellicule dans une palette de couleurs vives et chaudes par Sean Price Williams. Cineuropa
Sortie nationale

De Christopher Andrews avec Christopher Abbott, Barry Keoghan, Colm Meaney, Nora-Jane Noone, Paul Ready, Susan Lynch, Conor MacNeill, Youssef Quinn, Aaron Heffernan, Adam Behan, Diarmuid de Faoite, Gail Fitzpatrick, Grace Daly, Tom Leavey
Thriller - Grande-Bretagne/Irlande/Belgique - 2024 - VOST - 1h46

Le Clan des bêtes

Un berger irlandais est entraîné dans un conflit violent avec une ferme voisine lorsque ses moutons sont massacrés par des hommes inconnus.

Rencontre

De Rashid Masharawi avec Ashraf Barhom, Adel Abu Ayyash, Emilia Massou
Drame - Palestine/France/Suède/Arabie Saoudite - 2023 - VOST - 1h19

Songe

Sami, 12 ans, est obnubilé par la recherche de son insaisissable pigeon voyageur à travers les territoires palestiniens. Persuadé que l’oiseau est retourné sur son lieu d’origine, Sami entame un périple le conduisant de son camp de réfugiés près du mur de séparation jusqu’à Haïfa. Chemin faisant, il convainc son oncle et sa cousine de l’accompagner, passe la ligne « verte », entre à Jérusalem et rencontre d’autres Palestiniens. Peu importe le pigeon finalement, ce voyage apporte espoir et assurance, que l’envol du pigeon symbolise.

Rencontre le vendredi 25 avril à 17h30 avec le réalisateur Rashid Marashawi l’AFPS, ATTAC et la Ligue des Droits de l’Homme

La douceur constitutive du film de Rashid Masharawi sonne comme une terrible ironie dramatique. D’autant plus que c’est au cœur de cette douceur, voire de cette drôlerie parfois, que la violence louvoie. Outre sa dimension ingénue, tendre et ironique, ce road movie est surtout l’occasion pour le cinéaste de topographier un paysage par les mouvements de ses personnages en son sein. À Voir à Lire
Rencontre

De Rashid Masharawi
Documentaire - Palestine/France/Qatar/Jordanie - 2024 - VOST - 1h52

From Ground Zero

Anthologie de 22 courts métrages réalisés à Gaza depuis la guerre actuelle. Le projet From Ground Zéro a été lancé par Rashid Masharawi, le réalisateur palestinien originaire de Gaza, durant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023. Ce projet a vu le jour en partant du constat que la parole des Gazaouis est difficilement audible, qu’il est nécessaire d’avoir des traces de ce qui est vécu pour que la mémoire soit conservée, que l’histoire de l’occupation de la Palestine ne puisse être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens et particulièrement ceux de Gaza.

Rencontre le vendredi 25 avril à 20h avec le réalisateur Rashid Marashawi l’AFPS, ATTAC et la Ligue des Droits de l’Homme.

De politique il n’est pas question ici. Le nom du Hamas n’est jamais cité. Des attaques terroristes du 7-Octobre ne reste qu’une voix, «contre tout ce qui arrive», qui s’élève pour les condamner. En lançant ce projet, l’ambition de Rashid Masharawi était double : faire émerger des histoires qui donneraient des visages et des noms à la tragédie que traversent les civils palestiniens et réussir à s’exprimer avec les moyens du cinéma, pour maintenir l’art vivant à Gaza. Le contrat est rempli. Le Monde
  • Légendes des pictos :
  • Séance suivie d'une rencontre |
  • Sous-titrage sourds et malentendants |
  • VF Version française |
  • Séance précédée ou suivie d'un repas

Prochainement