Festival Augenblick - Compétition longs métrages

De Lisa Brühlmann avec Paula Rappaport, Malou Mösli, Lisa Brühlmann, Carlos Leal
Drame - Allemagne - 2025 - VOST - 1h41

When We Were Sisters

1996, Valeska, 15 ans, part en vacances en Crète avec sa mère, le nouveau petit ami de sa mère et la fille de cette dernière. Valeska est d'abord réticente, mais peu à peu, les deux filles apprennent à se connaître et à s'apprécier. Alors qu'elles deviennent aussi proches que des sœurs, la relation de leurs parents est beaucoup plus fragile.

Tarif : 5 € / gratuit pour les étudiants munis d'une Carte culture (Carte d'étudiant avec sticker CC)

Tout semble opposer Valeska et Lena : l’une, l’aînée, est extravertie et rebelle ; l’autre, plus jeune, est réservée et effacée. Pourtant, lorsque leurs parents, unis par une histoire d’amour naissante, décident de les emmener en vacances sur une île grecque pour rapprocher leurs familles, la cohabitation forcée prend une tournure inattendue. Ce qui débute comme une simple contrainte évolue lentement en une complicité sincère. Révélée par le saisissant «Blue My Mind», Lisa Brühlmann propose, avec «When We Were Sisters», un nouveau récit d’une grande finesse. Le film saisit avec une bouleversante justesse le chaos de l’adolescence: ses doutes, ses révoltes muettes et ce sentiment de vertige lancinant qui accompagne la quête d’identité. Des souvenirs universels abordés avec brio à travers les thèmes de la construction de soi, du désir d’appartenance, et de cette prise de conscience soudaine : les parents ne sont, eux aussi, que des êtres humains. L’ambiance du film joue un rôle central : des teintes pastel, un hôtel grec au charme désuet, ses murs écaillés, et le chant des cigales en toile de fond composent un décor empreint de nostalgie. Dans ce monde encore épargné par les téléphones portables, les silences pesaient et les conversations ne pouvaient s’éluder d’un simple geste. Les années 90, choisies comme cadre, ne sont pas anodines : elles imposent une proximité, rendent les confrontations inévitables, et intensifient les liens qui se tissent — ou se déchirent. «When We Were Sisters» est un film paisible, mais d’une rare profondeur. Il ne donne jamais l’impression d’être une simple fiction: il semble, au contraire, traversé, vécu. On ressent à quel point les personnages comptent pour Lisa Brühlmann — et c’est sans doute là que réside toute la force de son œuvre. Pas de drame outrancier, ni de tragédie appuyée : seulement la vie, dans ce qu’elle a de déroutant et de beau, lorsque l’on la découvre pour la première fois. Cinéman

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