Séance à la demande pour les scolaires / périscolaires
De Kelsey Mann avec Amy Poehler, Maya Hawke, Kensington Tallman, Liza Lapira, Phyllis Smith
Aventure
Animation - Etats-unis - 2024 - VF - 1h36
Vice-Versa 2
Fraichement diplômée, Riley est désormais une adolescente, ce qui n'est pas sans déclencher un chamboulement majeur au sein du quartier général qui doit faire face à quelque chose d'inattendu : l'arrivée de nouvelles émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût - qui ont longtemps fonctionné avec succès - ne savent pas trop comment réagir lorsqu'Anxiété débarque. Et il semble qu'elle ne soit pas la seule…
En 2015, le premier Vice-versa, pur produit des studios Pixar, avait fait chavirer nos cœurs d’enfants. On y suivait le quotidien de Riley, 11 ans et mal dans sa peau. Dans son cerveau, plusieurs émotions tentaient de négocier le passage de l’enfance à l’adolescence : Joie, Colère, Peur et Dégoût, qui prenaient la forme de petits personnages colorés et amusants. Ce deuxième volet s’inscrit dans la continuité. Riley, 13 ans, vit désormais sa crise d’adolescence. Pour ses parents, c’est une véritable catastrophe, le signe que leur enfant ne sera plus jamais comme avant. Pour congédier le sort, la jeune fille part en voyage avec deux amies, afin de participer aux sélections d’une équipe de hockey sur glace. Mais l’innocence s’est envolée. Les amitiés deviennent toxiques, les passions d’autrefois sont devenues ringardes. Les souvenirs se consument, et de nouvelles émotions apparaissent : Anxiété, une créature orange aux intentions troubles, Embarras, un bonhomme costaud caché sous une capuche, Ennui, une jeune femme renfrognée à l’accent français (doublée en version originale par Adèle Exarchopoulos !), et Envie, une petite bestiole mignonne mais sournoise. Difficile de ne pas verser une larme face à ce beau récit d’apprentissage : le studio n’a rien perdu de sa maestria pour créer des œuvres universelles. Plus lucide sur le monde qui nous entoure, cette suite évoque en filigrane l’angoisse existentielle des ados de notre époque, chamboulés lorsqu’on on leur demande de laisser leur téléphone dans une boîte, ou bien lorsqu’ils décident de modifier leur physique pour s’intégrer socialement. Le travail sur l’animation, impeccable, dépasse les frontières du style Pixar pour aller vers une esthétique plus composite, avec des incursions inattendues de personnages de jeux vidéo des années 1990, mais aussi de programmes en 2D qui rappellent Dora l’exploratrice… Ces symboles nostalgique suggèrent aux enfants d’hier qu’ils sont désormais les modèles de leur descendance. Télérama