Logo Cinéma Bel Air
Inscription à la newsletter hebdomadaire
Sortie nationale

De Pablo Berger avec Ivan Labanda, Graciela Molina, José García Tos, José Mediavilla, Esther Solans
Animation Comédie - Espagne - 2023 - 1h42

Mon ami robot

DOG, vit à Manhattan et la solitude lui pèse. Un jour, il décide de construire un robot et deviennent alors les meilleurs amis du monde ! Par une nuit d’été, DOG avec grande tristesse, est obligé d’abandonner ROBOT sur la plage. Se reverront-ils un jour ? ROBOT DREAMS est le premier film d’animation du réalisateur multirécompensé Pablo Berger (Blancanieves). Une histoire sur l’amitié, son importance et sa fragilité.

En adaptant le roman graphique de Sara Varon, "Rêve de Robot", paru en 2007 (pour l’instant épuisé en France, mais probablement réédité lors de la sortie prochaine du film), le réalisateur espagnol Pablo Berger nous livre un nouveau conte, après sa version noir et blanc et muette de Blanche Neige (le magnifique "Blancanieves") et un récit vengeur et fantastique sur le machisme dans "Abracadabra". Il s’empare de ce récit tendre et cruel à la fois, dont il reprend les traits du dessin, de manière d’autant plus personnelle qu’il a lui-même vécu à New York, où il situe l’action, et connu là-bas des hauts comme des bas. Avec tact, il installe la solitude de son héros, Dog, de manière aussi concrète que symbolique (une partie de jeu vidéo contre lui-même, un repas macaronis-fromage rapide au micro onde, un reflet solitaire dans le téléviseur, et des voisins tout autour de lui qui eux, sont en couple...). La rencontre et la relation avec le robot qu’il a commandé (avec au passage un petit clin d’œil puisqu’il provient de la BergerCorp) est comme toute relation d’amitié, faite de moments de complicité et d’éloignements, parfois subits, parfois voulus. Faisant du tube disco entraînant "September" de Earth Wind and Fire, un leitmotiv, tel ces souvenirs qui restent gravés en nous, rattachés à une relation ou à un moment spécifique, Pablo Berger réussit à garder une émotion effleurante durant presque tout le long métrage, à partir du moment où les deux amis se retrouvent séparés. Bloqué sur la plage, Robot n’a que son imagination pour s’évader, tandis que Dog fera tout pour le ramener chez lui, avant que le sort ne s’acharne, comme les hasards de la vie. Et si le film, sans dialogues, fonctionne si bien, c’est justement que l’auteur a réussi à s’approprier le squelette déjà riche que lui fournissait le roman graphique, en y injectant encore plus d’humanité, livrant au final un récit universel sur ce qui fait l’amitié (et presque une forme d'amour), dont la fidélité et la nécessaire capacité à laisser l’autre partir. On en ressort autant la gorge serrée que gonflé d’espoir et d’envies de rencontres. Abus de ciné

Prochainement