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De Arnaud Demuynck, Frits Standaert, Hugo Frassetto, Célia Tisserant, Cloé Coutel
Animation Court-Métrage - France/Belgique - 2022 - 45min

Grosse colère et fantaisies

Programme de cinq courts métrages d'animation. Que ferions-nous sans notre imaginaire qui nous donne le pouvoir d’échapper aux monstres, de calmer nos colères ou de retrouver un être cher ? Avec Grosse colère & fantaisies, La Chouette du cinéma nous offre cinq histoires entre espiègleries et émotions, qui nous démontrent que le bonheur découle simplement de notre fantaisie et de notre imagination : Vague à l’âme de Cloé Coutel, Grosse colère de Célia Tisserant et Arnaud Demuynck, Les Biscuits de Mamy de Frits Standaert, Quand j’avais trop peur du noir de Célia Tisserant et Arnaud Demuynck, La Trop petite cabane de Hugo Frassetto

On avait beaucoup aimé Grandir, c’est chouette, programme de trois courts métrages sortis l’an dernier, diffusé par Cinéma Public Films, une société de distribution créée en 1989 qui, après avoir révélé de nombreux films étrangers art et essai, se consacre depuis 2005 à la création pour un jeune public. Cette année, la chouette inventée par Les Films du Nord se pose à nouveau sur sa branche et nous convie à de charmantes histoires autour du thème de l’imagination. Cette faculté de l’esprit humain se décline à travers cinq courts métrages drôles, contemplatifs, inventifs, qui reposent sur des situations de la vie courante : ainsi, dans le superbe Vague à l’âme, la réalisatrice Cloé Coutel parvient à rendre sensible les vertus de l’ennui, lorsqu’il conduit une petite fille à inventer son propre univers au-delà d’une solitude initialement ressentie, au milieu d’un paysage de dunes. Magnifié par ses décors minimalistes à l’aquarelle, cette œuvre laisse une impression durable, suspendant le temps dans une rêverie aux accents universels. De la même façon, le petit garçon de Grosse colère fait l’apprentissage de l’autonomie, en surmontant les effets d’un conflit avec son père. Il parvient à matérialiser sa rancœur sous la forme d’un monstre rouge. Adapté de l’ouvrage de Mireille d’Allancé paru chez L’École des loisirs, le film de Célia Tisserant et Arnaud Demuynck s’avère un petit bijou de délicatesse sur la gestion des émotions. Les deux artistes signent également Quand j’avais peur du noir, une histoire traditionnelle de peurs enfantines au moment du coucher. Là encore, le film est adapté d’une histoire de Mireille d’Allancé. Plus difficile d’accès, le court métrage de Frits Standaert, Les biscuits de Mamy, est une évocation symbolique de la mort à travers les souvenirs d’un enfant qui suit le délicat chemin du deuil. Le récit s’avère pudique, essaimant les moments heureux aux quatre vents d’une mémoire bien vivante. Enfin, La trop petite cabane de Hugo Frassetto, avec ses personnages géométriques et son argument surréaliste -des animaux qui s’entassent comme des cubes dans un endroit trop étroit- vient clore ce florilège, toujours pertinent, commenté par une chouette bienveillante. Avoir-alire

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